Les races Ovins marocains : Race Sardi

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C’est la race des parcours pauvres des plateaux de l’ouest. Plusieurs essais ont montré qu’elle s’acclimate difficilement dans les régions hors berceau. Le mâle est très recherché surtout pour la fête de sacrifice (AID AL ADHA). Les béliers de cette race sont utilisés en croisement. Son effectif est estimé à 750.000 brebis. DEFINITION DU TYPE RACIAL C’est une race de grande taille (80 à 90 cm chez le mâle). Blanche sur tout le corps, avec museau noir, des tâches noires autour des yeux (lunettes), sur les oreilles et les extrémités des pattes. La tête, le cou, le ventre et les membres sont dépourvus de laine. Le chanfrein est droit chez la femelle, large et légèrement busqué chez le mâle. Les cornes, absentes chez la femelle, sont bien développées et ouvertes chez le mâle. Elles sont blanches et souvent striées en noir. La toison est fermée avec des mèches courtes et lassées. LOCALISATION Le berceau de la race Sardi se trouve dans les provinces de Settat et Kelaâ des Sraghnas av...

Les foins

Les foins sont le résultat de la dessiccation naturelle des fourrages verts dont les teneurs en MS sont amenées à 85 – 90 % afin de garantir une conservation prolongée et correcte du produit. Le fanage est le moyen le plus utilisé aux pays du Grand Maghreb, principalement dans les petits élevages, pour conserver une production fourragère, momentanément excédentaire ou produite à cet effet, en vue d’un report d’utilisation au cours des périodes où l’alimentation en vert est impossible ou insuffisante. La majeure partie des foins est récoltée au départ de cultures fourragères. Une part peut cependant provenir de végétation spontanée au même titre que pour les fourrages en vert et, dans certains cas, de cultures «sinistrées» pour diverses raisons (sécheresse, envahissement excessif par les mauvaises herbes, grêle).  

La valeur nutritive des foins dépend à la fois de la valeur nutritive des fourrages verts (flore et stade de récolte) qui sont fanés ainsi que des pertes enregistrées lors de cette opération et en cours de conservation. La fenaison sera considérée comme réussie quand la valeur nutritive du foin sera aussi proche que possible du fourrage vert de départ. Les principales caractéristiques de cette valeur nutritive (tableau ci-dessous), présentent aussi des plages de variations assez larges, mis à part évidemment pour la teneur en MS.


Ordre de grandeur des principales caractéristiques de la valeur nutritive des foins

Matière sèche

85 à 90 %

Digestibilité de la matière organique

50 à 65 %

Unité fourragère lait

0.5 à 0.8 UFL/kg de MS

Unité fourragère viande

0.4 à 0.75 UFV/kg de MS

Matières azotées digestibles

20 à 140 g/kg de MS

Unité encombrement

1 à 1.7


On estime les pertes moyennes de MS, pour le fanage au sol, à 10-20 % par beau temps et à 20-55 % par mauvais temps. Le niveau des pertes minimum pour les légumineuses est plus élevé que celui des graminées. Ces taux ne tiennent pas compte des résidus laissés par une coupe mal faite suite à des déficiences du matériel ou en cas de verse par exemple.


Le fanage provoque aussi une modification de la composition et de la valeur nutritive des plantes :
٭ La teneur en matières minérales et celle en matières azotées totales diminue d’environ 10 % lors du fanage ;
٭ celle en cellulose brute augmente au contraire de 20 à 50 % ;
٭ La digestibilité de la matière organique diminue de 5 à 10 % ;
٭ la valeur énergétique diminue de 0.06 à 0.14 UFL ;
٭ La quantité de MAD diminue de 12 à 25 g/kg de MS ; et
٭ L’ingestibilité diminue de 15 à 30 % par rapport au fourrage vert de départ.


Le foin stabilisé, au moins 85 % de MS, peut être conservé longtemps. Les pertes d’énergie et de matières azotées sont très lentes s’il n’est pas manipulé. Cependant, les vitamines se dégradent plus rapidement.


Par contre, si le foin est stocké trop humide, plus de 15 à 20 % d’humidité, il subit un échauffement d’autant plus prononcé que le degré d’humidité est élevé. L’échauffement provoque une rapide accélération de la fermentation engendrant :
٭ Des pertes en MS limitées à 5 % et de 10 à 25 % pour des teneurs en humidité respectivement inferieures à 25 % et de 25 à 35 %,
٭ Une diminution de la valeur nutritive : lorsque la température de fermentation atteint 50-60 °C, on constate une chute de 5 à 15 % de la valeur énergétique et de 10 à 30 % pour la valeur azotée. A 60-70 °c, ces pertes sont respectivement de 15-30 % et 30-80 %. Si l’échauffement dépasse ces températures, 40 à 70 % de la valeur énergétique sont perdus et la valeur azotée devient nulle ;
٭ Aussi le développent des bactéries et moisissures : ces micro-organismes diminuent la valeur nutritive, altèrent les qualités organoleptiques et présentent des risques pathologiques (intoxication, mycoses, allergies…). 

  
L’entreposage de foin suffisamment sec n’est pas la seule condition pour garantir le minimum de perte à la conservation. Il faut aussi que le foin soit stocké de façon à être parfaitement protégé des intempéries. La mise en meule, méthode la plus fréquemment utilisée, peut entraîner, si la couverture n’est pas parfaite, des pertes importantes durant l’hiver. Dans la zone subhumide, les pertes peuvent atteindre 20 à 40 %.


A l’emploi, le foin de bonne qualité s’avère un aliment bien appété pour les bovins pour lesquels il constitue un aliment quasi indispensable. Aliment de lest grâce à son volume, il permet un brassage efficace du contenu du rumen et améliore la rumination. Par sa rugosité, il favorise la salivation et diminue les risques de météorisation lors de la mise au pâturage.


Les meilleurs foins seront, de préférence, réservés aux animaux à besoins alimentaires élevés tels que les vaches en fin de gestation, en début de lactation ou à la lactation élevée, les animaux à l’engrais et aux jeunes. Il faut éviter de distribuer tout foin présentant des altérations visibles, particulièrement des moisissures. La composition chimique et la valeur nutritive des foins sont difficiles à estimer par la seule observation visuelle et le recours à des tables de valeurs moyennes s’avère nécessaire. Si le foin constitue la base de la nutrition de certaines périodes, un calcul correct des rations n’est possible que si une analyse préalable a été faite.


Les foins de moindre qualité, voire médiocre, peuvent constituer la part essentielle des rations durant les périodes de «soudure», des animaux à l’entretien ou ayant des besoins faibles tels que les génisses d’élevage et même les femelles allaitantes sauf en fin de gestation et début de lactation.


Il a été démontré que pour les bovins :
٭ La valeur alimentaire des foins récoltés à un stade de maturité avancé peut être améliorée par un traitement à l’urée qui délignifie la cellulose, augmente la teneur en azote et améliore l’ingestion et les performances d’engraissement et de croissance ;
٭ Les foins permettent des performances moindres que les ensilages pour les performances laitières.

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